Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

3 décembre 1972 : OM-RCS 4-0

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Souvenir/anecdote
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Par conan
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Récit de l'un des épisodes les moins glorieux de l'histoire du Racing, la fameuse grève des joueurs qui obligea le club à aligner ses jeunes pousses.

Revigoré par le Président Alfred Wenger, le Racing de 1972 semblait être capable de nourrir certaines ambitions à l'orée de la nouvelle saison. Emmené par le génial Ivica Osim et par le fantasque et efficace buteur Marco Molitor, Strasbourg parvint à se sortir du bourbier de la D2. Mais les dirigeants commirent une erreur de taille : vendre le stratège yougoslave pour mettre en place une politique privilégiant les paillettes. Le calcul était pourtant intéressant, et de nos jours encore préconisé par de nombreux supporters. Wenger recruta deux véritables vedettes du football allemand, Heinz van Haaren, le meneur de Schalke 04, et surtout « Stan » Libuda, un ailier international qui a notamment brillé lors de Mexico 1970. Pour des renfort, c'était du sérieux, c'est le moins que l'on puisse dire !

Ainsi armé, le Racing semblait capable du meilleur, attirant pour l'occasion 30 000 personnes pour les premières rencontres à la Meinau. L'espoir d'attirer des fans de Stuttgart ou de Karlsruhe, clubs alors peu en verves en Bundesliga, était évident. Malheureusement, il ne fit long feu... Le scandale des matchs truqués fit énormément de bruit en Allemagne et de nombreuses suspensions furent prononcées. Libuda fut prit dans la tourmente et ne put finalement exercer son grand talent à Strasbourg que l'espace de quelques matchs.

Privé de son astre et orphelin de Ivica Osim, le Racing était décapité. Il rentra dans le rang en championnat et se retrouva en queue de peloton. L'ambiance était morbide dans les vestiaires. Mais le fond fut touché lors du déplacement au stade Vélodrome ou il fallait affronter l'OM et toutes ses stars qui avaient pour nom Bosquier, Carnus, Trésor, Skoblar, Magnusson et Gilbert Gress. L'objectif de président Leclerc était clair : faire stopper l'hégémonie stéphanoise sur le football national et conquérir l'Europe. Un vent de fronde soufflait alors dans le monde des joueurs de football professionnel et un appel à la grève fut lancé. Au vert à La Clusaz, les joueurs du Racing semblaient pourtant dans un premier temps bien décidé à disputer cette rencontre. Pourtant, mené par Marco Molitor, ils décidèrent finalement de faire grève. Comment passer ici sous silence l'épisode rocambolesque du détournement par les joueurs du bus menant les joueurs à Marseille ?

Malgré des négociations désespérées, Gilbert Gress étant rappelé à la rescousse par les dirigeant Strasbourgeois, Marco Molitor resta inflexible. Il fallait donc appeler en catastrophe les réservistes et puiser dans les équipes de jeunes. Ce fut donc une équipe faite de bric et des brocs, composée essentiellement de gamins de 18 ans n'ayant jamais disputés de matchs professionnels, qui se présenta sur la pelouse du Vélodrome. Parmi ces jeunes, deux d'entre eux firent parler d'eux quelques années plus tard : Roland Wagner et Léonard Specht.

Bien évidemment, cette équipe de gamins ne fit pas le poids face au rouleau compresseur marseillais. Le résultat (4-0 pour les Olympiens) en est finalement anecdotique. Les communiqués de presse signalèrent pour cette rencontre la vaillance de cette équipe qui fut même l'auteur de quelques actions de classe.

Mais au delà du résultat, ce furent les conséquences de cette rencontre qui furent marquantes. Alfred Wenger, écoeuré par le comportement de ses joueurs, démissionna, vociférant à qui voulait l'entendre sa rancoeur envers Marco Molitor dont il déclara qu'il « aurait dû le foutre dehors » . Le truculent Président fut blessé dans le plus profond de son âme par la trahison de ses joueurs, il jura ne plus jamais mettre les pieds à la Meinau tant que l'un des pirates du car y jouerait sous le maillot bleu. Il fut fidèle jusqu'au bout à cette promesse qui lui fit rater la saison du titre en 78/79. En effet, le tout jeune René Deutschmann, l'un des héros du titre, était dans le fameux car...

conan

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Stammtisch
  • clutch Numéro 2 mondial quand même
  • mick6 quel calme
  • mick6 Sinner est impressionnant
  • clutch Oui un set c’est déjà presque un exploit
  • arthas Oui content pour eux, ils le méritent et font partie du décor
  • andresel La ligue 1 retrouve 3 grands clubs avec Sainté Auxerre et Angers....
  • mick6 pour l'instant, c'est cocoricococo
  • mick6 Personne ne regarde Moutet ?
  • samksn67 Et à l'avenir le Racing pèsera bien plus que Reims dans le foot français. J'en suis convaincu
  • samksn67 Reims à un palmarès certes, mais pour le reste on les bouffes largement! Y'a aucune passion dans ce club
  • tahitibob987 enfin non pas le Grand-Est finalement, je n'aime pas!
  • tahitibob987 sinon entre Strasbourg et Metz, oui c'est bien Strasbourg qui domine!
  • tahitibob987 @tenseur: historiquement, le Grand-Est est dominé par le Stade de Reims
  • il-vecchio @kirby il manque un zéro dans ton chiffre....
  • kirby Ils vont peut être acheter Emegha pour 20M alors
  • d.mignon Les mêmes que nous 🤣 ?
  • malag Saint etienne va être vendu et aura des moyens élevés pour la prochaine saison
  • tenseur Au moins Strasbourg domine le grand est. Une petite consolation de cette saison
  • samksn67 Il reste quasi plus rien dans l'Est à part notre racing mdr
  • chris68 on repart toujours avec 0pts du chaudron

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